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Lungfëa 11/07 à 14:46
"-Chantons en ce jour glorieux...Chantons à la gloire des dieux..."
La petite chanson du marchand le faisait jubiler.Il pensait à cette immense affaire,ce qu'il allait en tirer.C'était une aubaine pour lui.Ce collier était d'une beauté rare.Tout en argent,serti d'un rubis au centre...Et il l'avait eu pour une bouchée de pain.
Il se dirigeait vers la ville,s'apprêtant à le revendre au plus offrant,content du bénéfice qu'il allait faire.
C'était l'apogée de son bonheur.C'était le moment où il était le moins prudent.
Sur le petit chemin de la forêt,un homme en cape le croisa.A peine ce dernier était dans son dos qu'on entendit le chuntement d'une lame,suivi d'un bruit sourd,et d'un gargouillis.
Curieusement,on aurait pensé que l'homme en cape aurait tué le marchand,et volé le collier.Il n'en était rien.
Hébété,le voleur regardait la large lame d'une épée plantée à moitié dans son ventre.Son regard se fit flou.Il eut néanmoins le temps de voir le marchand,qui désormais n'avait pas l'air d'un marchand.
Ses vêtements dévoilaient leurs vérités,cessant de se cacher sous des apparences trompeuses.Sa belle chemise d'un rouge éclatant devenait un sombre habit tâché de sang.Son pantalon semblant coloré de multiples couleurs beiges apparaissait comme un vêtement fait de peau,de peau inspirant avec effroi celle de la maigre créature qu'était l'humain.
Les yeux désormais hagards,d'un rouge inquiétant,étaient maintenant empreint d'une jubilation tout autre:celle du plaisir du sang.Et les cheveux noirs en batailles étaient teint de la couleur écarlate qui avait couvert son corps de nombreuses fois.
L'épée qu'il tenait à une main,au niveau de la garde,mesurait 13 centimètres de largeur.Elle était longue de 80 centimètres de longueur environ,la lame en forme de pic à double tranchant.La poignée était recouverte d'écailles rouges.La lame de l'épée,quand à elle,commençait à la garde d'une couleur rouge et contrastait avec un noir profond en arrivant à la pointe.Elle dégageait une sensation malsaine rien qu'au regard,et était,en ce moment,déclencheuse d'une énorme souffrance.
L'homme en cape s'effondra.Mort.
Le faux marchand mit son collier au cou,rengaina son arme dans son fourreau,accroché dans son dos.Il prit la cape de sa victime,et la mit.
Il laissa le corps là,ensanglanté,en plein milieu de la route.
Se dirigeant vers la ville,il souriait.
