Barbe blanche et canne de bois. (Helendar[Trigorn])

Barbe blanche et canne de bois.
Helendar 25/07 à 09:29



- Ho, oui, une histoire !
Le vieillard sourit doucement à l'enfant. Elle remarqua immédiatement un changement ne lui, son sourire d'habitude si énigmatique et gai semblait avoir laissé place à un faible sourire de quelqu'un de morrosse. Helendar avait été très occupé depuis la disparition de Kharante, et c'était déjà un miracle qu'il puisse encore aller voir les enfants pour leur compter des histoires.

Le vieillard s'assit dans le fauteuil de cuir, prit l'assiette de biscuits et le verre de lait posé sur le meuble et les donna à l'enfant. Elle le remercia e but le verre d'une traite avant de grignoter chaque biscuits. Lorsqu'elle eut terminé le vieillard se racla la gorge. Car, même si son sourire semblait être différent, il contait toujours aussi bien les histoires.

Alors... Quelle histoire vais-je te conter... pourquoi pas un bout des chroniques de Krynn ?

Hum... Ca commence par une journée comme toutes les autres dans le petit village isolé au coeur des montagnes, Tuk' n'est alors qu'un jeune homme comme tout ses amis, avide de devenir grand pour pouvoir avoir sa propre arme et combattre le mal. Enfin bref, il ne se doute pas qu'il va devenir un héros. Sa famille est plutot pauvre, il doit travaillé comme aide fermier dans le village. Il va donc nettoyer les écuries, labourer les champs, et même, pour rendre service au vieux Bellak, nettoyer le sol. Le jeune garçcon entame sa tache, plein de joie d'avoir bientot terminé son épuisante journée, Bellak a été lui chercher du thé pour lui en offrir une tasse. Soudain, en voulant nettoyer les vitres poussièreuses d'un placard, il remarque une épée courte et un casque ailé, déposé précautionneusement dans le petit meuble. Après avoir regardé à gauche et à droite, il s'empare des deux objets qu'il glisse dans le grand sac qu'il porte avec lui. Et, après avoir but a tasse de thé, cours dans le champ voisin pour enfiler le casque et voir de quoi il à l'air dans la ruisseau proche. Alors qu'il se penche sur l'eau, il remarque une minuscule chose, sur le reflet de la colline. Il se tourne et voit toute une cavalerie dévaler la pente. Les gens, croyant qu'il s'agit de l'armée qui vient pour leur donner quelconque nouvelles se précipitent vers eux, bien mal leur en prend. La plupart son piètiné par les chevaux, d'entre empalé sur les lances, certains déapité par les épées. Les cris inondent bientot le village. Tuk' se cache dans le champ, priant pour que sa famille reste en vie, qu'il reste en vie.

Un bruit régulier de sabots se fait alors entendre et un cavalier, faisant marcher son cheval, traverse le champ. N'écoutant que son courage, le petit garçcon se jette sur le pillard et enfonce l'épée dans sa cuisse, le faisant tomber de sa monture. Tuk' fonce vers sa maison, entre dans la salle principale . Ses parents sont en vie, caché sous une trappe rudimentaire. Quelques cavaliers entrèrent, à pied, dans la maison et le jeune Tuk' défendit vaillement sa famille, puis le village. On érigea un monument au nom de Tuk' et il fut surnommé le défenseur.

L'enfant resta admirative, puis le vieillard se réinstalla derrière son bureau et elle comprit qu'elle devait s'eclipser. Elle le remercia et sortit rapidement. Helendar était satisfait de sa version de l'histoire, il n'aurait jamais put raconter la vrai; celle ou Tuk' découvre sa famille découpée en morceaux, ou il se jette, guidé par la haine sur les pillards et ou son cerveau est arraché à coups de poignard. Celle ou le monument érigé n'est qu'un tombeau, et ou l'on surnomme la millice de la ville les défenseurs, pour leur intervention tardive mais efficace.

Il soupira longuement, il fallait embelliur la réalité, car elle était trop horrible pour être décrite telle quelle. Il reprit sa plume, la trempa dans l'encrier et se mit à rédiger son courrier personnel.

Les temps sont sombres, pensa-t'il, comme le coeur des hommes.