Le Prince et le Chevalier Noir - Acte I (Ryuichi)

Le Prince et le Chevalier Noir - Acte I
Ryuichi 12/07 à 18:44


La jeune paysanne courait à travers les prés, l’air affolé, tenant les pans de sa robe déchirée de ses frêles mains, contournant les ronces qui barraient son chemin. Des bruits de sabots se firent entendre au loin. Un grand cavalier surgit de derrière un fourré, prêt à bondir sur la jeune fille, qui poussa alors un cri de terreur.

Cavalier : Ah, ah, ah, ah, ah ! Lysine ! Tu m’appartiens enfin ! Deviens ma femme, où je te transforme en charpie, comme j’ai tué tes parents, ainsi que ton chien !

Lysine tomba à genoux, de grosses larmes de désespoir coulant sur ses joues. D’un geste de main, elle repoussa ses longues mèches blondes derrière ses épaules.

Lysine : *voix super-aigüe* Non, Messire le Chevalier Noir ! Je préfère mourir plutôt que d’être liée à vous pour l’éternité !

Chevalier Noir : Et bien, qu’il en soit ainsi ! Tu iras rejoindre tes parents dans les abysses de la mort ! Ainsi que ton chien !

Il éleva sa lourde épée au-dessus de sa tête, et l’abattit sur Lysine, dans un hurlement démoniaque. Mais à cet instant précis, surgit de nul part, le Prince Blanc arrêta le coup du Chevalier Noir de sa Lame Sacrée.

Prince Blanc : Oh ! Ma tendre Lysine, n’ayez plus peur, je suis là pour vous sauver !

Dans un gazouillis inhumain, le Chevalier tenta de rengainer sa longue épée. Mais celle-ci semblait refuser de se ranger dans son fourreau, et, en désespoir de cause, le Chevalier Noir l’abandonna sur le sol.

Chevalier Noir : *regarde son épée tomber par terre* Uhrg … Je … Ah, ah, ah ! Misérable créature ! Je reviendrais me venger !

Et il disparut sur son cheval, avec un rire démoniaque. Le Prince Blanc, ayant vaincu le Chevalier Noir, se tourna vers la belle Lysine, et s’apprêta à s’agenouiller devant elle. Mais chemin faisant, il trébucha sur l’épée que le Chevalier Noir avait abandonnée là. Il s’agissait donc d’un ultime piège ! Le Prince fit donc un vol plané princier, et atterrit malencontreusement dans les bras de Lysine. Ou plutôt, la tête dans sa poitrine. La belle paysanne écarquilla les yeux, et, avec une vitesse et une dextérité admirable, qui révélait là une expérience certaine, attrapa le Prince Blanc par l’épaule. Et punch ! Le Prince reçut une droite de la part de la douce Lysine. Quel retournement de situation inattendu !

Lysine : *très en colère* Idiot ! Idiot, idiot ! Perverrrrs !

Prince Blanc : *se tient le nez* Mais … Mais …

Et elle s’apprêta à partir, les lèvres pincées, laissant là le Prince agonisant, le nez en sang.

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Uger : Coupez ! Coupeeeeeeeeeez ! Arrêtez tout !

Le metteur en scène se mit à agiter les bras dans tous les sens, le visage aussi rouge qu’une tomate.

Uger : Ryu ! Espèce de petit crétin ! Tu fais toujours n’importe quoi, on dirait que ça t’amuse de mettre en pièce.

Prince Blanc : *se tordant de douleur, les deux mains sur son visage* Aïaïaïe !

Uger : Ouais, ouais, pas besoin de faire le blessé grave. La représentation a lieu dans à peine quelques semaines, et toi tu t’amuse à tout fiche par terre. La recette de cette pièce sera ce qui te permettra de vivre ! Je me demande vraiment pourquoi j’ai accepté de te prendre avec moi ! Oh, tu m’écoutes, Ryuichi !?

Ryuichi : *grogne* Grmbl…

Uger : *prend ça comme une affirmation* Quand t’étais petit, t’étais toujours aussi bête, mais au moins t’étais mignon. Et t’allais pas farfouiller dans le décolleté de Mika. Enfin tout ça pour dire… Ryuichi ? Ryuichi ?

Le Prince Blanc avait déserté la place, et le metteur en scène se retrouvait encore une fois à parler tout seul.

Uger : *marmonne dans sa barbe* Sale gosse …


Ryuichi se laissa tomber sur un vieux fauteuil, un peu à l’écart du boucan infernal qui régnait dans les coulisses. Il attrapa un miroir qui traînait sur une coiffeuse à moitié effondrée. Il se mit à observer les dégâts que cette furie de Mika avait infligés à son pauvre nez. Rien de bien grave, à première vue. Il se mit ensuite observer son reflet avec beaucoup d’attention : Ryuichi Kaine, 21 ans, cheveux blancs, et yeux rouges, peau mat, carrure fine, taille moyenne, visage aux traits réguliers.

Ryuichi : *repose le miroir sur la vielle commode qui menace de tomber en poussière* J’vois vraiment pas comment je peux être aussi malchanceux. Aucune fille ne tombe sous le charme de ma beauté éblouissante …

Miroir : Eh non, Ryu, t’es moche !

Ryuichi : *tombant presque à la renverse* Kyaaaaaaaaaaa ! Le … Le miroir ! Il parle !

Mika : *se tenant juste derrière Ryuichi* Mais non, crétin.

Ryuichi : *se tourne vers Mika, les larmes aux yeux* Vilaine !

Mika : Ca, c’est pour m’avoir tripoté les seins ! Oh, oh, oh !

Ryuichi : *prends un air très sérieux* Si c’est le prix à payer pour pouvoir toucher ta peau si douce, j’endurerais. Je ne vis que dans l’attente de pouvoir te voir, te parler …

Il se leva, et attrapa une fleur qui trônait dans le panier de Lysine la paysanne. Puis, d’une démarche lente, il s’approcha de Mika, et lui tendit la fleur.

Ryuichi : *prend sa voix grave et posée de vrai mâle viril* Voici cette orchidée pour toi … Même si elle semble fade face à ton éblouissante beauté.

Mika : *bafouille* Ryu … Ryuichi …

Ryuichi : *adresse une gigantesque sourire à Mika* Blaaaaaah ; je t’ai bien eue !

D’un geste de main, il souleva la jupe un peu trop courte de Mika, offrant à tout le comité des coulisses la vue de sa petite culotte, et déguerpit à toute allure, accompagné par le cri de stupeur de Mika.

Comité des coulisses : Oooooh ! *__*

Mika : *rabaisse sa jupe le plus vite qu’elle peut* Ryuichiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !

Le Prince et le Chevalier Noir - Acte II
Ryuichi 13/07 à 16:06



Au milieu de la place centrale de Trigorn, au moment où le soleil est à son point culminant, et où la chaleur devient étouffante, se tenait un orateur. Tout autour de lui s’étaient rassemblés quelques villageois, qui se pressaient les uns contre les autres, pour entendre le message que celui-ci tentait vainement de communiquer. Il fit résonner son tambour, pour que le brouhaha cesse, et déplia son long parchemin.

Orateur : Oyé, oyé, braves gens !

Premier villageois : *tendant l’oreille* Qu’est-ce qu’il dit ?

Deuxième villageois : Il dit : « Oh yeah, oh yeah, du fromage blanc ! »

Troisième villageois : Ah, voilà qui a plus de sens que ce que j’avais moi-même entendu !

Deuxième villageois : *septique* Mais ça veut rien dire !

Troisième villageois : Bah non … Mais tu sais, le langage des jeunes, de nos jours …

Premier villageois : Ils vont faire de la pub pour du fromage blanc ?

Autres villageois : Shhh !

L’orateur lança un regard noir aux villageois, puis reporta toute son attention sur le parchemin, l’air légèrement ennuyé. Il s’éclaircit la gorge, et s’apprêta à parler.

Orateur : Ce soir, au théâtre de notre magnifique ville de Trigorn, aura lieu une magnifique pièce, du nom magnifique de ‘Le Prince et le Chevalier Noir’, jouée par de magnifiques acteurs, à la magnifique heure de 20h30 !

Premier villageois : C’est quoi, la marque du fromage ?

Deuxième villageois : Laisse tomber, c’est encore de la propagande pour une secte, comme d’habitude. Ils utilisent le fromage pour camoufler leurs activités.

Troisième villageois : Et ils ne doivent même pas parler correctement !

L’orateur, perdant visiblement tout son sang froid, très agacé par les trois villageois particulièrement bruyants, saisit une de ses baguettes, et la lança sur le petit groupe. Celle-ci tournoya dans les airs quelques instants à peine, pour percuter un des piliers qui soutenait le petit auvent sous lequel s’était posté l’orateur, et fit un retour à l’envoyeur, l’assommant d’un coup sec. L’orateur tomba à la renverse, apparemment bien sonné.

Autres villageois : Strike !

Tandis que la foule se dispersait, Ryuichi, le héros de l’histoire (Eh si -_-°), était perché sur le toit du théâtre, observant les quelques personnes restées aider à réanimer l’orateur. Il leva les yeux vers le soleil, histoire de savoir quelle heure il pouvait bien être. Cela aurait été embêtant que le personnage principal de l’histoire n’ait pas été là pour la première. Son estomac émit un gargouillis affreux. Les cheveux dans le vent, il décida qu’il était temps pour Ryuichi d’aller satisfaire sa faim.
Chemin faisant, prenant des raccourcis pour arriver plus vite à destination, il entendit les cris d’une femme, et la voix bourrue de plusieurs hommes. C’était une agression ! Là, juste devant lui !

Homme encapuchonné : Hin, hin, viens là, ma minette !

Homme à l’air louche : Owih, owih, viens jouer avec tonton !

Femme : Naoon ! Je veux pas ! Laissez-moi tranquille ! A l’aide, au secours !

Ryuichi se trouvait bel et bien devant deux mâle cherchant à faire des choses sales à une très jolie jeune fille. L’inconscient de Ryuichi travaillait à toute vitesse (tandis que son conscient restait à regarder bêtement la scène). Cette scène lui rappelait étrangement bien quelque chose, mais quoi ? Il croisa les bras, en pleine réflexion.

Femme : *d’un ton plus insistant, regardant Ryuichi du coin de l’œil* Herm … A l’aide, au secours !

Homme encapuchonné : *se tourne vers son coéquipier* Bah, il va pas la secourir ? Quel goujat !

Homme à l’air louche : C’est vrai, maintenant, plus personne ne fait attention aux jeunes pucelles en détresse

Femme : Révoltant, même !

Homme encapuchonné : *tend la main à la femme* Venez, mademoiselle, éloignons nous de ce mufle, et allons dans un endroit où quelqu’un pourra vraiment vous venir en aide !

Femme : *prend la main de son agresseur* C’est préférable…

Ils regardèrent tout les trois Ryuichi, une expression de reproches affichée sur le visage. Ryuichi haussa un sourcil, et les observa de haut en bas. Il resta sur place, les bras croisés, tripotant une mèche blanche sui lui tombait sur les yeux. Un nouveau gargouillement ventral le tira de ses pensée. Il frappa son poing droit contre sa main gauche, devant l’air ahuri des trois autres.

Ryuichi : Mais c’est évidemment ! Dès que vous m’avez reconnu, vous avez fait un très bon cosplay de notre pièce ! Mais je me demande vraiment pourquoi il y avait deux Chevaliers Noirs dans l’histoire. La célébrité commencerait enfin à me sourire ? Ah, ah, ah !

Dans un éclat de rire bruyant, il leur tourna le dos, et continua sa route du même pas nonchalant.

Les trois autres : Crétin -_-'